samedi 5 février 2011

Dragon Ball Raging Blast 2

Si Dragon Ball Raging Blast n'avait pas vraiment brillé par ses qualités, sa suite semblait malgré tout inévitable compte tenu du succès de la franchise. Ainsi donc, Dragon Ball Raging Blast 2 nous parvient un an après son grand frère et comme on pouvait s'en douter, les seules véritables nouveautés sont synonymes de personnages plus nombreux. Est-ce pour autant une raison de bouder cet épisode ? La réponse en quelques lignes...
Dragon Ball Raging Blast 2
Un an après le premier épisode, Raging Blast réapparaît histoire de profiter de la période de Noël. Avec un laps de temps si court, cela est-il encore possible de proposer autre chose qu'une version updatée du précédent volet ? On est en droit de se poser la question qui nous taraude depuis la période PS2 où les Tenkaichi débarquaient à un rythme similaire sur nos machines. A la vue du résultat, la réponse semble toute trouvée. Ainsi, bien qu'on trouve ici et là quelques améliorations de gameplay, ces dernières sont tellement minimalistes qu'on a grand peine à les découvrir au premier coup d'oeil. L'embêtant est qu'on sent bien la volonté de Spike de privilégier la quantité à la qualité. De ce fait, on ne sera nullement surpris que le développeur, et accessoirement l'éditeur, mette davantage en avant le nombre de personnages plutôt que la jouabilité. Ceci est d'autant plus étonnant que la principale feature de cet opus n'est pas liée augameplay mais bel et bien au remake HD d'une OAV déjà sortie en 1993. Le constat est donc plutôt alarmant même si nous ne doutons pas un seul instant que la licence perdurera encore longtemps. Pour l'heure, attardons-nous sur le contenu de cette nouvelle édition.
Test Dragon Ball Raging Blast 2 Playstation 3 - Screenshot 209Il faudra bien gérer son Ki pour pouvoir balancer une attaque nous amenant vers la victoire.
En premier lieu, on s'aperçoit que Spike n'a pas cru bon d'intégrer un mode scénario digne de ce nom. En même temps, vue la qualité toute relative du précédent, on les comprend un peu. A la place, on trouve donc le mode Galaxie composé d'une succession de défis rattachés à une palanquée de combattants et à la difficulté exponentielle. Si la structure du challenge est d'une désarmante pauvreté, les objectifs à atteindre le sont tout autant. En effet, on vous demandera ici de battre un certain nombre d'ennemis en un temps limité, d'éliminer votre adversaire alors que votre jauge de vie ne cesse de baisser, etc. Si le challenge s'avère des plus rébarbatifs car n'intégrant aucune cinématique cimentant les différents niveaux, vous devrez malgré tout vous en satisfaire afin de débloquer combattants et objets obligatoires pour la customisation de votre guerrier. Concernant ce dernier point, la façon de procéder est grosso modo la même que dans Raging Blast, seul le menu de personnalisation ayant subi un p'tit lifting. Pour le reste, il s'agira de choisir des itemspour augmenter votre puissance, votre défense, vos attaques spéciales ou votre régénération de Ki. Bref, vous pourrez aisément passer une bonne trentaine d'heures sur le mode Galaxie pour récolter l'ensemble des 90 personnages d'autant que le déverrouillage de certains chapitres d'un combattant permettra de débloquer certains niveaux de ses petits camarades.
Test Dragon Ball Raging Blast 2 Playstation 3 - Screenshot 210Les QTE sont parfois utilisées pour dynamiser le combat.
Si nous continuons dans le manque d'ambition de ce segment, on ne pourra éviter de jeter un mot à propos des bonus à dénicher. En effet, comment ne pas rire en voyant qu'après avoir gagné un âpre combat, on débloque des artworks qui ne sont rien d'autre que des captures d'écran de la série animée et des OAVs. Franchement, de qui se moque-t-on ? M'enfin, passons pour continuer sur les autres modes de jeu dont le dispensable Zone de combat vous demandant d'affronter quelques guerriers avec un fighter personnalisé qui pourra changer d'objets entre chaque affrontement. Ici aussi, outre l'intérêt extrêmement limité de l'entreprise, l'intérêt réside dans le fait de débloquer des objets. Suivent le classique Combat solo et le Combat de puissance dans lequel le niveau combiné des personnages ne doit pas excéder un niveau de puissance total préalablement défini. Enfin, le Combat en équipe proposera des affrontements à cinq contre cinq des plus limités. Oubliez donc les attaques combinées des Marvel Vs Capcom et autres Naruto Shippuden : Ultimate Ninja Storm 2 puisque dans le cas présent, il sera simplement possible d'éliminer un combattant avant de passer au suivant, ceci valant également pour notre propre team.
Test Dragon Ball Raging Blast 2 Playstation 3 - Screenshot 211Le mode Galaxie se révèle être un pâle substitut à un véritable mode Histoire.
En somme, si ce Raging Blast 2 demeure plus dynamique que son aîné, la comparaison avec le jeu de CyberConnect 2 démontre bien à quel point les adaptations vidéoludiques du manga de Toriyama ont perdu de leur superbe à mesure que les Naruto gagnent en maîtrise et en vivacité. Bien sûr, tout est une question de technique et si les affrontements online se révèlent souvent percutants, on constate à nouveau que Spike n'a pas fait beaucoup d'effort autour de son multi des plus limités. On y retrouve tout de même les modes Standard et Freestyle (pour combattants personnalisés), les parties entre amis et bien entendu l'inévitable Championnat du monde par ailleurs présent en solo aux côtés des Cell Games. En soi, la longévité est donc assurée malgré des modes de jeu n'ayant finalement pas grand-chose de complémentaire. Sur le plan de la jouabilité, c'est un peu mieux même si on retrouve la même maniabilité perfectible que précédemment ainsi que certains soucis de visibilité. On pensera ici à la caméra se bloquant dans le dos du personnage lorsque son adversaire est hors champ. Toujours aussi déstabilisant. La mise en avant des sticks (pour balancer les super-attaques) et de la croix pour retrouver son Ki n'est pas non plus des plus intuitives mais on s'y fait bon gré mal gré. En revanche la gestion dudit Ki est plutôt astucieuse en cela qu'elle cloisonne un peu l'utilisation des grosses attaques qu'il est toujours aussi facile d'éviter lorsqu'on est à distance raisonnable de l'ennemi.
Test Dragon Ball Raging Blast 2 Playstation 3 - Screenshot 212Canaliser son attaque prendra du temps mais à l'arrivée, l'ennemi s'en mordra les doigts.
Pour autant, on regrette qu'il y ait un tel déséquilibre entre quelques guerriers. Il suffit d'incarner Videl ou un Saiyen pour se rendre compte à quel point la demoiselle a peu de chance de remporter l'affrontement. Dans le même ordre d'idées, les cyborgs ont clairement un désavantage dans le sens où ils ne peuvent concentrer leur Ki. Il faudra alors privilégier le corps à corps pour récupérer suffisamment d'énergie avant de balancer la sauce. Néanmoins, les affrontements sont un peu plus dynamiques, notamment grâce à quelques effets de style ou diverses améliorations permettant d'esquiver plus facilement via des pas de côté ou un système de téléportation plus ouvert. Les QTErempilent elles aussi mais se résument au final à des attaques fantômes mises en exergue par des mouvements de caméra censés simuler la rapidité des coups. Toutefois, dans l'absolu, cet aspect reflète bien des passages de l'anime et tend vers un rapprochement encore plus intime entre les combats du jeu et ceux de la série de Toei Animation. Il n'en faudra pas plus au fan endurci pour succomber même si on serait enclin à lui proposer d'attendre un éventuel Raging Blast 3 tant ce deuxième épisode apporte peu par rapport à son prédécesseur. Mais comme on dit, le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point..

Dead Rising 2

Après que Capcom nous ait prouvé en 2006 qu'il était possible de concilier horreur et grand guignol, la société japonaise revient en force cette année avec un second Dead Rising. Pour le coup, on a droit à une toute nouvelle aire de jeu toujours aussi malfamée mais où l'humour et le second degré règnent une fois encore en maîtres. Récit d'un jeu de zombies pas comme les autres...
Dead Rising 2
Si George A. Romero a depuis longtemps clamé son amour pour le cinéma de genre et plus particulièrement les films de zombies, les tas de chair fraîche ambulante ont depuis quelque temps retrouvé les faveurs du tout Hollywood mais aussi et surtout celles du jeu vidéo. Pour autant, Capcom conserve son statut de vétéran vidéoludique dans le domaine. Se retrouver face à Dead Rising 2 n'a rien de surprenant puisque le titre reste un excellent complément à d'autres séries de l'éditeur, Resident Evil en tête, de par son orientation second degré totalement assumée. De fait, si l'histoire de Dead Rising 2 nous narre le destin brisé de Chuck Green qui va devoir composer avec sa fille infectée et la perte de sa femme, le synopsis lorgne rapidement vers la série B saupoudrée d'une grosse louche d'humour. Ainsi, on a droit une fois de plus à un casting de sales trognes, de psychopathes en tout genre, de survivants hauts en couleur, j'en passe et des meilleures. Vous l'aurez compris, Dead Rising 2 ne brille pas par son histoire même si l'aspect résolument kitsch prévaut du début à la fin. Tant mieux, c'est aussi pour ça qu'on l'aime d'autant que cette fois, nous allons pouvoir nous balader dans un simili Las Vegas riche en possibilités. Nonobstant, mettons avant tout les choses au clair.
Test Dead Rising 2 Playstation 3 - Screenshot 198And just go there, to the Y-M-C-A !!
Bien que Capcom ait présenté son jeu comme plus ouvert car permettant d'arpenter une ville entière, disons qu'il convient de minimiser le tout. En effet, malgré son nom, Fortune City n'est au final rien d'autre qu'un immense mall entièrement dédié à l'univers des jeux d'argent. L'idée directrice est donc la même : permettre au joueur de circuler d'un bâtiment à l'autre et ce de plusieurs façons : en ouvrant bêtement les portes, en passant par l'extérieur ou en utilisant un peu plus tard une ligne ferroviaire. Cependant, dans l'absolu, si la surface du jeu est plus grande, elle n'en reste pas moins aussi cloisonnée. Ceci est compréhensible dans le sens où il eut été techniquement difficile de proposer un titre plus ouvert regorgeant de zombies. Malheureusement, en l'état, on note deux gros problèmes liés à la construction du jeu. Premièrement, il est regrettable que Blue Castle Games n'ait pas modifié la façon d'amener les missions. En somme, en attendant un objectif faisant avancer l'histoire, on aura l'occasion de se taper des quêtes annexes. Problème, il faudra constamment courir à droite et à gauche et se payer d'innombrables temps de chargements à chaque changement de bâtiment. On pourra également trouver idiot de devoir obligatoirement attendre que le timer de la mission principale arrive presque à terme pour pouvoir la déclencher. Peu logique et très énervant surtout si on est à l'autre bout de la map puisqu'il vous faudra revenir au PC de sécurité pour parler à la belle Stacey. Bref, il conviendra de constamment surveiller les jauges temporelles associées aux missions ou de regarder votre montre pour savoir si la plage horaire pour administrer le vaccin de votre fille est proche.
Test Dead Rising 2 Playstation 3 - Screenshot 199Si vous ne disposez pas des bonnes armes et de suffisamment de nourriture, évitez les psychopathes.
Ensuite, on s'aperçoit également que la difficulté de certaines missions est mal dosée. Cela vaut surtout pour les psychopathes qui s'avéreront le plus souvent extrêmement coriaces. Ici, vous devrez avoir toujours deux ou trois aliments dans votre inventaire et une ou deux armes surpuissantes pour avoir une chance vu qu'un flingue fera par exemple moins de dégâts qu'une batte cloutée. Une autre solution consistera à terminer une première fois l'aventure pour gagner des niveaux et ainsi obtenir des mouvements plus puissants. A ce sujet, si l'évolution de Chuck reste intéressante, il est dommage que le système de magazines (à conserver dans son inventaire pour profiter de bonus) n'ait pas non plus été revu. Quoi qu'il en soit, vous pourrez mettre à profit la création d'armes combos qui en plus de vous faire gagner beaucoup plus de points de prestige synonymes d'EXP, vous permettra de taper plus fort. Toutefois, il est regrettable que cette évolution traîne et nous oblige à supporter les déplacements très lents de Chuck jusqu'au niveau 6, stade débloquant une vitesse de déplacement accrue. On pourra aussi pester contre le faible nombre initial de cases d'inventaire, ceci nous obligeant à bien choisir nos ustensiles par ailleurs toujours aussi « friables ». Bien entendu, on touche ici du doigt le coeur même du jeu qui met à notre disposition une vaste panoplie d'armes et de costumes. On passera alors allègrement du lancer d'assiettes au pommeau de douche dans la tronche en passant par le ballon de foot à la grenade, le gant de boxe bardé de couteaux ou le traditionnel fusil à pompe. Outre les armes de fortune, on pourra réaliser une cinquantaine de combinaisons en mixant des objets pour le moins farfelus si tant est qu'on trouve un des ateliers disséminés dans le jeu et qu'on ait bien entendu les matériels à disposition. L'idée apporte un peu de sang neuf et rallonge la longue liste d'éléments à débloquer.
Test Dead Rising 2 Playstation 3 - Screenshot 200Je t'ai déjà expliqué que les messieurs avec papa étaient consentants. Combien de fois va falloir que je te le dise ?!
Si les combinaisons constituent un vrai plus, le multijoueur n'est pas non plus en reste. On se félicitera d'avoir cette fois droit à une aventure en coopératif mais aussi et surtout à du multi pour quatre. Celui-ci est d'ailleurs particulièrement bien intégré à l'univers vu qu'on pourra participer au show Terror is Reality dans lequel excelle Chuck Green. Cette variante du Prix du Danger vous proposera pas moins de neuf mini-jeux tous plus débiles les uns que les autres durant lesquels il faudra démastiquer le plus de morts-vivants possible afin de vous retrouver en tête de peloton. Comme vous vous en doutez, les épreuves seront placées sous le signe de l'hémoglobine mais aussi de la franche rigolade. Il faut dire que projeter des macchabées affublés d'une tête de cerf, faire porter des costumes et accessoires ridicules aux zombies pour faire rire l'audience ou remplir une cuve de sang juché sur un char anti-zombies aura de quoi faire pouffer. Cerise sur le gâteau, si vous parvenez à décrocher la première place au terme d'un épisode, vous obtiendrez des objets bonus qui seront utilisables dans le mode solo.
Test Dead Rising 2 Playstation 3 - Screenshot 201Sachant que certains survivants traînent la patte, optez plutôt pour cette solution.
Comme on peut le voir, Dead Rising 2 se montre bien plus généreux que son aïeul tout en recelant autant d'écueils. En soi, on fera avec mais il est tout de même énervant de constater que plusieurs erreurs de parcours auraient pu être facilement évitées. On pensera ici à l'IApeu évoluée des survivants ou au fait que ces derniers ne vous suivront pas d'un bâtiment à l'autre s'ils ne vous collent pas aux basques lorsque vous quittez un endroit. Horripilant d'autant qu'on devra alors re-rentrer pour ressortir dudit bâtiment avec l'autre boulet et donc se payer deux fois plus de temps de chargements ! On pourra également pointer du doigt le prix prohibitif de certains objets ou véhicules (les voitures notamment), cet état de fait étant clairement pensé pour nous obliger à reprendre l'aventure plusieurs fois. Néanmoins, on pourra se consoler en chevauchant des tricycles, des motos ou des utilitaires. Signalons enfin qu'il est désormais possible de sauvegarder dans trois emplacements distincts, option faisant office de véritable bouffée d'air frais. On eut pourtant apprécié en sus un système de sauvegarde automatique histoire de ne pas perdre une heure de jeu après être tombé malencontreusement sur un psychopathe au détour d'un couloir. Mais qu'à cela ne tienne car si Dead Rising 2 fait montre d'une palanquée de défauts terriblement frustrants, il n'en conserve pas moins de grandes qualités rendant l'aventure encore plus jouissive que par le passé

Condemned 2 : Bloodshot

Plus de deux ans après avoir créé la surprise avec Condemned, Monolith était attendu au tournant. Au final, on dresse un bilan mitigé sur cette suite qui peine à corriger les défauts de son aîné tout en s'encombrant d'inutiles ajouts.
Condemned 2 : Bloodshot
Traumatisé par ce qu'il a vécu 11 mois auparavant dans Condemned, Ethan Thomas a quitté la SCU et vit dans la rue, claquant le peu de liquide qu'il parvient à se mettre dans la poche en un autre liquide susceptible de satisfaire son alcoolisme avancé. Devenu une loque, il va de surcroît plonger de nouveau dans l'enfer après la mort de Malcom Vanhorm. Du scénario, on n'en parlera pas trop si ce n'est pour dire qu'il brouille toujours les pistes dans une sombre confusion mais qu'il répondra à certaines questions restées en suspens. D'où vient cette vague de violence ? Quel rôle joue Thomas dans tout ça et d'autres. Le point sur lequel on pourra se montrer plus prolixe, c'est l'ambiance. L'atmosphère déjà bien lourde de Condemned gagne encore en noirceur ici, mêlant constamment surnaturel, hallucinations et réalité dans une descente aux enfers d'une violence accrue. Pourtant, malgré sa débauche de gore, Condemned 2 a bien du mal à se montrer plus flippant que son prédécesseur, usant et abusant trop souvent de ficelles trop grosses. On n'ira pas pour autant dire que c'est Disneyland chez Monolith qui profite d'une réalisation, sonore notamment, plus performante pour poser son ambiance avec efficacité, mais le gain en la matière depuis le premier volet n'est pas si évident.
Test Condemned 2 : Bloodshot Playstation 3 - Screenshot 96L'environnement offre de multiples méthodes de mise à mort.
Devenu une brute épaisse, Ethan Thomas a eu le temps de peaufiner son art de la baston, ce qui nous vaut un nouveau système de combat basé sur les gâchettes gauche et droite, chacune correspondant à une main. En enchaînant gauche et droite, on réalise des combos dans lesquels se glisseront quelques uppercuts. Pour ajouter un peu de "subtilité", vous pourrez même lancer des attaques enchaînées en appuyant deux fois rapidement sur une gâchette pour activer une séquence automatique au cours de laquelle il suffira d'appuyer sur les touches indiquées à l'écran. De plus, en assommant un adversaire, il est également possible de le saisir et d'utiliser l'environnement pour l'achever. L'aspect positif de ce nouveau mode de combat, c'est qu'il a gagné en "conviction". Les impacts sont particulièrement bien rendus et les affrontements sont loin de manquer de dynamisme avec toujours la possibilité de prendre du recul et de laisser les chtarbés s'entretuer pendant une minute. Le souci, c'est que tout n'est pas spécialement bien pensé. Il sera fréquent d'activer un enchaînement sans vraiment l'avoir voulu et le fait d'avoir à cliquer sur le stick gauche pour effectuer un uppercut n'est pas un choix des plus pertinents.
Test Condemned 2 : Bloodshot Playstation 3 - Screenshot 97Ca, c'est pas du piercing de fillette.
Mais l'un dans l'autre, le système de combat fait ses preuves, à mains nues ou à l'arme blanche. Là où les choses se corsent, c'est lorsqu'il est question des armes à feu, beaucoup plus présentes que dans le premier volet. Clairement cet aspect FPS passe complètement à la trappe. Visée imprécise, incapacité de se baisser ou de se mettre à couvert autrement qu'en se collant vaguement à un mur, utiliser une arme à feu est plus une punition qu'autre chose et a de plus le mauvais goût de dénaturer l'expérience de jeu. Allez savoir pourquoi mais les armes disposant d'une lunette de visée ne collent pas franchement à l'esprit Condemned. Grande est donc la tentation de s'en passer, mais ce ne sera pas toujours chose aisée lorsque vous aurez à affronter deux ou trois gus armés et difficiles à approcher.
Test Condemned 2 : Bloodshot Playstation 3 - Screenshot 98Chaque environnement propose son lot de jouets, ici une attelle.
Troisième aspect typique de ce qui est devenu une série : les enquêtes. Là aussi on note du changement, mais pas révolutionnaire lui non plus. On reprochait au premier opus sa trop grande linéarité et le manque d'intérêt des enquêtes, on le reprochera également à son petit frère. A présent, les enquêtes se déroulent comme suit : vous entrez dans une zone de preuves et changez de statut. A vous d'observer les lieux et de sortir l'un des trois accessoires magiques de votre PDA (lampe UP, appareil photo, spectromètre), si vous tardez trop à le faire, on finira par vous forcer la main en vous indiquant quel outil employer. Le reste ne sera que questions à choix multiples. S'agit-il d'une trace de sang ? Oui. Une traînée ou une éclaboussure ? Et ainsi de suite. A l'occasion, ce mode sera employé à diverses fins. A titre d'exemple, vous devrez déduire dans quelle chambre d'hôtel vous vous situez. En sortant de la chambre, vous trouvez au sol deux chiffres, un 1 et ce qui peut être un 6 ou 9. Pour donner votre réponse, il suffira d'aller voir à côté si la chambre adjacente est la 120 ou la 117. Dans le pire des cas, si vous vous plantez, aucune importance, ça ne sert à rien. On retrouvera également souvent la mécanique de pistes à suivre avec la lampe à UV. En somme, si la forme change, le fond est finalement très similaire et tout aussi dirigiste qu'auparavant. Certes, vous serez noté en fonction de votre aptitude à donner des réponses correctes, mais l'impact sur la progression est inexistant, si ce n'est qu'il influe sur votre classement en fin de mission, mais sans faire trop d'efforts, vous parviendrez à débloquer les items comme ce holster qui permet de stocker une arme. Et bien évidemment, cette linéarité, on la retrouve dans la construction des niveaux. Il n'y a qu'un et un seul chemin à suivre mais pas forcément évident à trouver quand on le cherche dans un dédale obscur où l'on n'y voit pas à 3 mètres mais dont on sait une chose : il va en sortir un truc pas net. C'est un peu le problème de ce Condemned 2 d'ailleurs. Devenu plus bourrin, il a quelque peu perdu pied avec ce qui faisait le charme du jeu original, sacrifiant un peu le travail sur l'atmosphère au profit d'un gameplay plus nerveux. Rendre les décors encore plus sombres pour renforcer le sentiment d'oppression n'était pas non plus une idée très brillante, se cogner dans les murs devenant vite soûlant.
Enfin, terminons par un mot sur le multi, un mot très court : inutile. Après quelque temps passé sur le mode Scène De Crime où les agents de la SCU affrontent les Déviants à coups de pelle en essayant d'analyser des preuves. Le reste, 3 variantes de deathmatch, ne présente pas d'intérêt et se prête extrêmement mal au gameplay de Condemned.

Conan

Difficile de ne pas avoir noté que God Of war a laissé son empreinte dans le genre du beat'em all. Du coup, avoir son God Of War like devient un impératif pour les éditeurs. Encore faut-il s'en donner les moyens et ne pas chercher à brusquer la sortie pour ne pas rater la rentrée.
Conan
Inspiré des romans originaux qui ont donné naissance au personnage de Conan, lebeat'em all que nous livre THQ ne s'encombre pourtant pas d'un scénario des plus développés. Qu'importe, tant qu'on du a bourre-pif, on saura bien se passer de décoration narrative. Le hic étant qu'en matière de bourre-pif, Conan a bien du mal à convaincre. Certes, c'est rigolo et défoulant, mais à petites doses tant tout ceci manque de punch. Reprenant des fondements devenus classiques, Conan nous propose donc de débloquer une belle panoplie de combos qui font tous usage d'une arme. Pas question pour notre barbare de se livrer à une vulgaire distribution de patates, non, ici on tranche élégamment dans le vif, avec toutes sortes de lames qui pourront être récoltées à même le sol, épées, sabres, cimeterres, haches, lances, tout y passe et s'emploiera de façon sensiblement différente. Certaines armes s'utilisant seules, d'autres à deux mains, d'autres encore pouvant être placées en mains gauche et droite. Reste alors à débloquer les multiples attaques en collectant de jolis orbes rouges. On ne se plaindra pas de ces coups dont certains ne manquent pas d'allure, se concluant par des décapitations, des corps tranchés en deux et des pirouettes élégantes qu'on n'imaginerait pas de la part d'un barbare avoisinant le quintal. Le tout ponctué de roulades que l'on dirigera avec le stick droit, libéré du contrôle de la caméra. Celle-ci est en effet gérée par le jeu, à la manière de God Of War ou d'autres beat'em all optant pour des angles de vue à vocation spectaculaire.
Test Conan Playstation 3 - Screenshot 31Les contres sont d'une plaisante violence. Si, si.
Dans son arsenal, Conan dispose également d'un peu de magie qui lui provient de son armure, 4 pouvoirs à employer en ramassant des orbes bleus cette fois et qui nous permettront par exemple de faire s'abattre une pluie de lave sur nos adversaires. Pratique lorsqu'on se voit submergé par l'ennemi. Avec tout ça, voilà un barbare bien équipé et prêt à traverser les turpitudes de sa vie de guerrier. Il en aura bien besoin puisqu'en sus de la piétaille ordinaire, il aura régulièrement à combattre des boss de bonne taille (genre démon éléphant) et devinez ce qui sera au menu à chaque fois ? Des actions contextuelles. Chaque boss répond à un schéma identique, il vous balance ses attaques, stoppe le temps que vous le frappiez, puis démarre une première série de Quick Time Events, on appuie sur A, puis sur B, sur X et on admire le spectacle avant de se lancer dans une nouvelle série d'attaque/repos/attaque/QTE. La question est alors : suffit-il d'intégrer des QTE dans ses boss pour en faire de bons boss ? Non, ça ne suffit pas. Les boss de Conan sont un poil mous, relativement peu intéressants in fine et l'enchaînement des séquences énoncées plus haut finit invariablement par lasser à force de se prolonger. Un problème qui est en vérité symptomatique du reste du titre.
Test Conan Playstation 3 - Screenshot 32On n'échappe pas à l'apprentissage de nouvelles attaques.
Tac, paf, une fois de plus je démontre mon talent pour la transition et le changement de paragraphe et j'aborde ce qui pose problème dans Conan. On a beau profiter de décors assez variés, le jeu souffre d'une redondance irritante. Oui, être répétitif c'est assez normal pour unbeat'em all mais toute chose a ses limites. Le fait est que la redondance de Conan n'est pas masquée par l'ambiance ou la nervosité de l'action qui ne décolle jamais. Les combats se résument trop souvent à éliminer un peu de menu fretin avant de s'en prendre à quelques meneurs généralement lourdement équipés d'armures et de boucliers. Des affrontements consistant à attendre que le type d'en face ait terminé son enchaînement en s'éloignant de lui pour rapidement revenir et lui assener quelques coups, s'éloigner, revenir, s'éloigner, revenir. La seule règle à ne pas enfreindre étant de ne pas s'approcher tant que son enchaînement n'est pas terminé, n'essayez pas non plus de le contourner en utilisant les roulades, il se tournera comme s'il glissait sur le sol et vous n'aurez aucun moyen de l'en empêcher, à moins d'avoir placé un contre avant qu'il ne commence à frapper. Multipliez ça par mille et vous obtenez malheureusement un bon aperçu du contenu des combats de Conan, qu'on affronte des pirates, des sauvages, ou même des lions. Le gameplaysouffre de surcroît d'approximations des coups et d'une lourdeur parfois monotone. Cependant, ce manque de variété pourrait ne pas être fatal au jeu qui conserverait un côté fun et suffisamment défoulant s'il n'était pas encore appesanti par une réalisation à la ramasse.
Test Conan Playstation 3 - Screenshot 33Les QTE sont tournés à toutes les sauces.
Première déconvenue : l'ambiance. Dans cette formule imposée par God Of War, elle compte tout autant que les mécanismes de jeu mis en branle. Il se trouve malheureusement que Conan dégage une sensation de platitude causée par une bande-son qui manque singulièrement de pêche, ne faisant pas résonner vos coups, l'ensemble étant couvert par un doublage si calamiteux qu'on se surprend parfois à pouffer de rire. Trop souvent, on subit de gros passages à vide dans le jeu, des blancs aussi bien visuels que sonores qui laissent retomber une atmosphère qui a pourtant tant de mal à grimper. On a même l'impression marquée, de temps à autre, qu'il manque certains effets ! Quant à l'aspect technique du jeu, il vient confirmer ce que laissaient déjà penser les éléments d'ambiance : Conan sort trop tôt et manque de quelques mois de finition. Gestion des collisions approximative avec certains composants des décors, armes et corps qui flottent quelques centimètres au-dessus du sol, textures qui peinent à s'afficher, gestion des lumières hasardeuse, le bilan est lourd. Triste portrait que celui de cette nouvelle adaptation des aventures de Conan qui garde néanmoins un minimum de pouvoir d'attraction grâce à ses coups bien violents et barbares à souhait, de quoi satisfaire les amateurs du genre qui n'ont pas grand-chose à se mettre sous la dent sur consoles next-gen.

Calling all Cars!

Quand le papa de God Of War décide de revenir à ses premiers amours, à savoir le jeu de courses brutal et déjanté, cela nous donne Calling All Cars !. Disponible sur le Playstation Store, ce titre renvoie à un passé pas si lointain où on pouvait s'amuser avec des petits jeux à la "funabilité" immédiate. Néanmoins, malgré son statut de jeu vite téléchargé, vite appréciable, son contenu ainsi que son gameplay restent trop limités pour en faire un jeu bon sous tous rapports.
Calling all Cars!
Quand David Jaffe ne révolutionne pas le monde du jeu d'action sur consoles, il planche sur d'autres projets, plus intimistes et moins ambitieux. Calling All Cars ! est donc le nouveau bébé du créateur de God Of War et si on sent l'influence de Twisted Metal, les plus anciens d'entre vous pourront également y trouver quelques scories de vieux titres comme Nitro, Off Road Racer ou bien encore l'excellent All Terrain Racing de Team 17. Le principe ? Rien de plus simple à expliquer mes bons amis. Vous y dirigez une petite voiture et vous devez capturer un malfrat dans un niveau, puis le renvoyer illico presto dans la prison la plus proche. Point barre. Bon ok, il y a quand même quelques subtilités dont je vais d'ailleurs vous entretenir pas plus tard que maintenant.
Test Calling All Cars ! Playstation 3 - Screenshot 25Ramenez votre criminel jusqu'à l'hélicoptère pour marquer un maximum de points.
Tout débute par le choix du mode : Solo ou Multijoueur pour 4 petits chasseurs de prime en herbe. D'entrée de jeu, disons-le tout de suite, mieux vaut avoir trois potes sous la main car dans le cas contraire, vous en ferez vite le tour. En effet, avec ses quatre décors différents et ses trois options, Calling All Cars ! est loin de proposer le minimum syndical au joueur. Du coup, on se rattrapera avec la dizaine de véhicules disponibles même si au final la conduite ne diffère pas d'un bolide à l'autre. Dans tous les cas, vous pourrez profiter d'un turbo, ramasser quelques options (missile, maillet ou aimant) et choper le criminel en fuite pour l'envoyer dans une prison afin de marquer des points. Ceci dit, l'astuce consiste ici à passer par des entrées spécifiques pour booster votre score ou, mieux, ramener le fuyard dans un fourgon ou un hélicoptère passant à intervalles réguliers dans les niveaux. Bien entendu, les concurrents ne l'entendront pas de cette oreille et essaieront par tous les moyens de s'accaparer le criminel mais ceci ne saurait vous effrayer, doué comme vous êtes. Un petit jeu sympathique donc, plutôt joli visuellement parlant mais qui fait montre de limites trop conséquentes pour qu'on dépense huit euros afin de l'acquérir.

Call of Duty 3 : En Marche vers Paris

Voilà déjà quelque temps que les troufions de Call Of Duty 3 s'écharpent joyeusement sur tous les écrans de télé du monde, mais la PS3 ayant lâchement décidé de laisser les Européens se libérer tout seuls, ce n'est que maintenant, avec la sortie de la bête, que l'on peut voir débarquer cette version dans nos salons. Ces renforts tardifs n'ont d'ailleurs pas profité de leur déploiement décalé pour huiler leurs armes et repasser leurs vareuses, car le titre est fondamentalement le même que sur les autres supports. De fait, c'est en grande partie le test de Logan, sur Xbox 360, que vous retrouverez dans les lignes qui suivent.
Call of Duty 3 : En Marche vers Paris
Frère ennemi de Medal Of Honor, Call Of Duty n'a, comme son concurrent de toujours, jamais cherché à cacher ses origines cinématographiques. Mieux, il s'est libéré des entraves de certains films pour porter à son paroxysme l'ambiance chaotique née des combats qui ont émaillé la Seconde Guerre mondiale. Le but d'Activision n'était donc pas de concevoir le FPS le plus réaliste possible mais au contraire de reprendre les mécanismes de n'importe quel film de guerre en plaçant le joueur au coeur même de l'action pour que l'immersion soit totale. Pourtant, de ce parti pris est né un véritable paradoxe. En effet, si nous retrouvions bien tous les éléments d'un Jour Le Plus Long, Il Faut Sauver Le Soldat Ryan, Les Canons De Navarone ou Frères D'Armes dans notre console, le fait est que le joueur ne s'était jamais autant senti spectateur. Progression millimétrée, événements pré-calculés, linéarité optimale afin d'être aux premières loges pour ne rien manquer de l'esbroufe technique, tout fut mis en oeuvre pour que nous n'en perdions pas une miette et ce, parfois, au détriment de notre implication dans ce qui se passe à l'écran. Cette fois cependant, Call Of Duty 3 (CoD 3 pour les intimes) n'a pas été développé par Infinity Ward, mais par Treyarch, responsable du très limité Big Red One. La tâche de succéder à un CoD 2 fort réussi ne semblait donc pas particulièrement aisée pour les développeurs. De fait, quoi de plus logique que de reprendre dans ses moindres détails la formule de son illustre modèle, tout en profitant de la puissance phénoménale du support pour maximiser l'impact visuel, de même que l'échelle des affrontements ? Pourtant, doit-on reléguer cette suite au statut de simple repompage insipide ? Le constat est finalement mitigé, avec des améliorations anecdotiques dans certains cas, et d'autres particulièrement réussies. Cela dit, si le film se savoure de plus en plus, le jeu, lui, a un peu de mal à s'émanciper de ses origines.
Test Call Of Duty 3 : En Marche Vers Paris Playstation 3 - Screenshot 21La première scène de combat du jeu donne le ton.
1944 : Normandie. Les Allemands n'en ont plus pour longtemps mais ils opposent toujours une résistance féroce aux Alliés. Les campagnes françaises sont couvertes de sang, le visage de la France est meurtri mais l'espoir n'est pas mort. C'est dans ce climat de tension extrême que vous, tout en vous immisçant subrepticement dans la peau martyrisée de plusieurs soldats d'unités américaines, britanniques, canadiennes ou polonaises, allez prendre part à une des plus grandes batailles de l'histoire. Une fois le décor planté, il est temps de balancer les bombes et de faire hurler les Allemands. Et là, on en a pour notre argent. Comme je le disais plus haut, CoD 3 est la représentation absolue du jeu pop-corn. Certes, on a notre rôle à jouer dans l'histoire mais le plus souvent, on reste pantois devant toute cette fanfare d'explosions en attendant que nos compatriotes éliminent le gros des troupes ennemies. D'ailleurs, si vous voulez faire durer le plaisir, optez dés le départ pour le mode Normal ou Difficile afin de ne pas terminer trop rapidement les 14 chapitres constituant le mode Solo.
Test Call Of Duty 3 : En Marche Vers Paris Playstation 3 - Screenshot 22Profitez de la pluie car elle sera bientôt remplacée par les balles.
Malheureusement, ce choix influe essentiellement sur la résistance des ennemis et leur nombre, leurs balles se font aussi sensiblement plus piquantes et douloureuses, mais rien de vraiment rédhibitoire pour une machine de guerre telle que vous. En fin de compte, on se rend compte que CoD 3 est un jeu trop facile pour plusieurs raisons. Premièrement, le fait de retrouver très rapidement sa santé une fois qu'on se met à l'abri permet de pouvoir y aller comme une brutasse puis de se planquer en attendant de repartir au combat. Ensuite, vos compagnons vous mâchent souvent le travail en tuant un grand nombre d'adversaires avant même que vous ayez pu faire quoi que ce soit. Enfin, l'IA calamiteuse nous offre quelques grands moments de n'importe quoi avec des adversaires attendant cinq secondes avant de tirer alors que vous êtes devant eux ou en se laissant prendre à revers comme des débutants. On peut d'ailleurs s'étonner d'une telle absence d'intelligence pour un aussi gros jeu et c'est encore plus flagrant quand on compare le titre de Treyarch avec un F.E.A.R., pour ne citer que lui.
Test Call Of Duty 3 : En Marche Vers Paris Playstation 3 - Screenshot 23Bien utiliser les fumigènes est toujours aussi capital.
Pour masquer ces carences intellectuelles, on aurait pu penser que les développeurs auraient multiplié les nouveautés de gameplay mais une fois encore, c'est un peu la désillusion. Néanmoins, on a maintenant droit à quelques attaques surprises de soldats (à l'image des assauts des SDF de Condemned) qui nous obligeront à tapoter rapidement sur deux boutons pour dévier l'attaque, puis à appuyer sur une touche spécifique afin de neutraliser l'assaillant. Curieusement, la PS3 décide parfois, unilatéralement, de vous faire utiliser la technologie de détection des mouvements du pad. On devra donc dans ces cas-là, agiter la manette exactement à la manière d'une wiimote dans le même contexte. Pourquoi pas, mais vu que ce genre de scènes n'intervient qu'à quatre ou cinq endroits précis, le tout fait vraiment office de gadget. Dans le même ordre d'idée, la conduite de jeep se fera en empoignant la manette comme un volant, encore une fois comme s'il s'agissait de la version Wii, à une différence près, on aura cette fois le choix de s'en tenir au stick, bien plus pratique pour éviter nids de poule et autres trous d'obus. On retrouve aussi ces fameusesactions contextuelles lors de posages de bombes mais ici aussi, ce n'est guère probant vu qu'il n'y a aucun challenge à la clé. Pire, ces passages sont assez nombreux et vite soûlants. Pourtant, la diversité est bel et bien le maître mot de CoD 3 qui aligne des séquences diverses et variées : repérage de cibles pour indiquer à un char où tirer, pilonnage de véhicules avec un mortier, conduite de jeeps ou de tanks, etc. Mais malgré cette succession de petites surprises, la progression s'enlise vite dans une certaine routine, la faute en incombe aussi à des environnements plus homogènes que ceux du dernier volet.
Test Call Of Duty 3 : En Marche Vers Paris Playstation 3 - Screenshot 24La PS3 aussi vous fera faire un peu de sport.
Par contre, cet aspect est tempéré par la beauté des décors, des textures et surtout des effets spéciaux. Et me voici venu au passage que beaucoup de lecteurs attendaient certainement avec la bave aux lèvres et les yeux injectés de sang, et qui me vaudra peut-être une haine éternelle de la part de certains : l'inévitable comparaison entre la version 360 et le Blu-ray de Sony. Soyons fous, n'ayons pas peur des mots, tentons l'impossible et l'impensable, apprenez donc que c'est sans doute la version 360 qui s'en tire le mieux. Si les textures semblent légèrement plus fines sur PS3, notamment pour les vêtements, les jeux de lumière qui contribuent beaucoup à l'ambiance du titre sont plus propres et dynamiques sur la machine de Microsoft. Autre petit problème, la version PS3 est un petit moins fluide et accuse quelques baisses de framerate énervantes au plus fort des combats. On a beau constater pas mal de bugs graphiques dans les deux versions (soldats qui traversent les murs, corps qui disparaissent...), la version PS3 est curieusement la moins bien lotie. Je me suis par exemple retrouvé coincé à plusieurs reprises à cause d'une action scriptée qui ne se déclenchait pas, ou pire, mon soldat s'est même régulièrement pris les rangers dans un bloc de ciment et ne pouvait tout simplement plus aligner un pas, me forçant ainsi à retourner aucheckpoint précédent. Aux quelques lecteurs que j'entends déjà psalmodier des incantations sataniques pour m'envoyer brûler en enfer à tout jamais, je déclare qu'on reste tout de même pantois devant ce jeu "Michael Bayesque". En parlant de ça, j'allais omettre de préciser qu'on peut désormais rattraper les grenades jetées à nos pieds pour les renvoyer à l'adversaire. Bien entendu, le tout doit se faire très rapidement. On utilise rarement cette possibilité mais elle a au moins le mérite d'exister et de nous faire économiser nos propres munitions.
Test Call Of Duty 3 : En Marche Vers Paris Playstation 3 - Screenshot 25Les ennemis aiment toujours autant se poster à proximité de barils explosifs.
Une fois qu'on aura terminé le mode principal après une huitaine d'heures de jeu, il sera temps de se connecter sur le net pour une petite partie en multi. qui peut accueillir jusqu'à 16 joueurs, soit 8 de moins que sur Xbox 360. Voilà, voilà. Ici, cinq modes de jeu vous attendent : Guerre, Capture du drapeau, CDD un drapeau, Quartiers généraux et enfin Combat & Combat équipe. Du très classique en somme mais qui remplit bien sa fonction avec des échauffourées de haute volée où il est aussi important de bien maîtriser son fusil que de connaître la topographie des lieux pour attaquer ses petits camarades tel un ninja. Bref, CoD 3 est la copie quasi conforme de son aïeul et opte pour la solution de facilité qui consiste à améliorer l'aspect cinématographique de l'oeuvre au détriment du gameplay qui ne peut s'enorgueillir que d'une ou deux nouveautés pour le moins dispensables. Est-ce à dire que la série d'Activision doit absolument évoluer pour perdurer ? On serait tenté de répondre par l'affirmative même si on ressort une fois de plus complètement lessivé de l'aventure, certes très courte mais pour le moins efficace.