Si la série Dynasty Warriors n'a jamais brillé par son originalité ni par son gameplay, les spin-off Empires existant depuis le quatrième épisode se sont heureusement montrés bien plus convaincants. Mêlant comme d'habitude stratégie, politique et combats nerveux, Dynasty Warriors 6 : Empires saura-t-il vous séduire autant que son prédécesseur ?
Les changements apportés par ce sixième épisode ne sont pas flagrants à première vue. Toutefois, il en est un qui ne risque pas de passer inaperçu : la possibilité de jouer un officier. En effet, à la différence de Dynasty Warriors 5 : Empires, les fans de Koei ne seront plus obligés de sélectionner un seigneur pour unifier la Chine en mode Empire. Ils pourront créer un personnage de toutes pièces à l'aide d'un éditeur simple d'emploi puis ils se mettront au service d'un dirigeant qui leur confiera des tâches variées ou resteront libres aussi longtemps qu'il leur plaira. On effectuera à volonté des dizaines de missions afin de gagner de l'argent, des gemmes et de l'expérience. On s'occupera de notre équipement en octroyant des attributs et des attaques spéciales à nos armes. On gérera notre entraînement comme on veut. Des événements aléatoires se produiront au fur et à mesure que le temps passe mais on pourra également faire des choix comme contester les décisions du seigneur que l'on sert ou même trahir ce dernier.
Si la vie en tant qu'officier s'avère passionnante, le rôle de seigneur l'est tout autant. Du reste, rien ne vous empêche de commencer un partie en tant que simple rôdeur et de la finir en tant que maître de toute la Chine. Le nombre de scénarios jouables force le respect et les fidèles de la série pourront retrouver leurs leaders préférés dans toutes les situations imaginables. Basées une fois encore sur un système de cartes très solide, les phases de stratégie sont toujours aussi intéressantes, les options sont nombreuses et la gestion de notre territoire devient vite addictive. Les relations avec nos officiers sont complexes et pleines de surprises. La planification de nos attaques et la défense de nos provinces demandent une fois encore pas mal de réflexion mais en prenant le temps d'étudier les rapports de force et en utilisant judicieusement nos cartes de bataille, la conquête de la Chine n'est pas hors de portée... Du moins, au niveau de difficulté normal.
En ce qui concerne les séquences d'action proprement dites, c'est du Dynasty Warriors tout craché, agrémenté toutefois d'un zeste de tactique. Ainsi, les combats de masse sont un peu fouillis et legameplay se résume comme d'habitude à matraquer la manette pour terrasser des centaines d'ennemis. Toutefois, le contrôle des bases dispersées dans les différents décors est maintenant essentiel pour remporter la victoire car elles sont les seules à pouvoir prolonger nos lignes de ravitaillement jusqu'au camp ennemi. On peut aussi donner des ordres à nos alliés ou accomplir des exploits optionnels pour remporter des points bonus. En plus des traditionnels combos et autres attaques Musou, le joueur dispose désormais d'attaques spéciales qui se déclenchent simplement en appuyant sur L2 et sur l'un des quatre boutons correspondant. Consistant à lancer des boules de feu, à geler nos adversaires, à soigner notre personnage ou encore à récupérer plus d'argent durant un certain laps de temps, ces pouvoirs inédits méritent vraiment qu'on économise argent et gemmes pour les débloquer.
Sachez enfin que le fan service est brillamment assuré par une gigantesque encyclopédie débordant d'informations sur l'histoire des Trois Royaumes ainsi que par de superbes archives regroupant tous les bonus que l'on a achetés avec nos points durement gagnés. Tenues, fonds d'écran, voix, il y a toutes sortes de goodies à découvrir. Par ailleurs, il est possible de revoir à l'envi les cinématiques du jeu et de vérifier les cartes apparues dans le mode Empire. Vu leur qualité, ça vaut définitivement le coup. Alors bien sûr, Dynasty Warriors 6 : Empires n'est pas exempt de défauts au premier titre desquels on citera sans doute la piètre qualité des environnements en 3D et des animations de nos adversaires. De plus, si un mode Coopération nous permet de jouer à deux en écran splitté, on se désole qu'en 2009, on ne puisse pas encore profiter des fonctionnalités online de la console. Néanmoins, il est fort probable que les fans de la série et les amateurs de stratégie ne s'arrêtent pas à ce genre de détails et plébiscitent une nouvelle fois cette version Empires décidément bien plus inspirée que Dynasty Warriors 6.
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